Fiche thématique

Le travail de nuit

Le travail de nuit peut avoir des effets nocifs sur la santé. Que dit la loi et quelles solutions existent ?

Ses effets sur la santé

La perturbation des rythmes biologiques peut se manifester par l’apparition d’effets sur la santé :

Ce que dit la loi

1. Législation:

Article L3122-29 du code du travailTout travail entre 21 heures et 6 heures est considéré comme travail de nuit.

Article L3122-32 du code du travail: Le recours au travail de nuit est exceptionnel. Il prend en compte les impératifs de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et est justifié par la nécessité d’assurer la continuité de l’activité économique ou des services d’utilité sociale.

2. Périodicité réglementaire des visites médicales

Tout travailleur de nuit bénéficie d’une visite d’information et de prévention préalablement à son affectation sur le poste. La périodicité des examens médicaux est fixée par le médecin du travail et n’excède pas une durée de trois ans.

3. Dispositions particulières pour les femmes enceintes, ou venant d’accoucher

A leur demande ou à celle du médecin du travail, elles seront affectées à un poste de jour pendant la durée de leur grossesse notamment, sans diminution de leur rémunération. Lors du congé post natal ou lors du retour du congé maternité, le médecin du travail peut demander une prolongation d’un mois maximum de ce congé. Lorsque l’affectation à un poste de jour est impossible, l’employeur doit communiquer par écrit les motifs à la salariée ou au médecin du travail. Le contrat de travail se trouve alors suspendu jusqu’à la date de début du congé légal de maternité et éventuellement durant la période complémentaire suivant la fin de ce congé. La salariée bénéficie alors d’une garantie de rémunération.

4. Prévention de la pénibilité

Le travail « en équipes successives et alternantes » et le travail de nuit font partie des facteurs de pénibilité visés par le Code du travail (art. L. 4161-1 et D. 4161-1 et D. 4161-2).

Quelles sont les solutions?

1. Evaluation des risques

Lors de la mise en place d’horaires atypiques, l’employeur doit procéder à une évaluation des risques liés aux postes concernés et s’assurer que les mesures de prévention déjà en place restent adaptées pendant ces horaires. Un suivi des indicateurs concernant la santé des travailleurs, l’ambiance de travail et l’absentéisme doit être fait. 

Il est important de vérifier :

De plus, il est préférable que les salariés concernés soient volontaires et il est utile de les associer aux discussions concernant les modalités pratiques des horaires (heure de prise de poste, rythme de rotation, temps de pause…).

2. Les mesures favorables pour limiter les effets négatifs sur la santé

L’acceptation des horaires atypiques par le salarié est le facteur clé.

Documentation utile

Fiche de synthèse INRS à télécharger Horaires atypiques de travail

Table des matières